La force mentale est une compétence essentielle à maîtriser dans la vie pour avoir confiance en soi. C’est parce qu’on possède une grande force mentale qu’on peut avoir confiance en soi, et non l’inverse.

 

C’est quoi la force mentale?

La force mentale est un terme que l’on utilise à toutes les sauces notamment dans le sport où on l’utilise pour justifier la victoire ou la défaite d’une équipe. On parle de force mentale ou de fébrilité mentale. Pour les personnes en difficulté on parle de souffrance mentale ou de fragilité mentale. Mais sait-on vraiment ce qu’est le mental?

force mentale

Si vous demandez à la plupart des gens, j’imagine qu’ils vous en parleront comme nous parlons du talent. A savoir une faculté qui semble innée, comme pour le talent. Mais est-ce vraiment le cas?

Oui et non. Que l’on parle de Mozart ou de Mbappé. L’entourage va jouer un grand rôle dans le développement de ce qu’on appelle couramment le mental ou le talent. Autrement dit vous développez un talent ou un mental puissant très jeune car vous avez des parents qui vous le transmettent ou non. Parfois vous allez aussi l’obtenir après avoir vécu des épreuves difficiles dans l’enfance.

Au fil du temps, vous allez développer une sensibilité personnelle et des expériences qui feront évoluer votre niveau de talent ou de force mentale. Mais ce ne sont pas des choses innées.

Comme je le disais dans un autre article, et dans mon livre sur la motivation :

On devient bon dans ce que l’on fait.

C’est une phrase qui peut sembler très bateau mais elle est essentielle pour comprendre ce qu’est la force mentale et comment vous pouvez faire évoluer la vôtre. Car oui, nous avons tous des formes et des niveaux de forces mentales différents.

 

Définir la forme de votre force mentale

Lorsqu’on parle de force mentale, on pense tout de suite aux sportifs, aux exploits physiques, ou à la résistance à la souffrance. Mais c’est une vision assez limitée de la nature de la force mentale que nous avons.

course d'obstacles

Les choses les plus simples de la vie peuvent demander une grande force mentale. Par exemple, si vous décidez de :

  • Passer un mois sans manquer une seule séance d’entrainement.
  • Passer une semaine sans manger de nourriture transformé.
  • Se lever à 5 heures chaque matin.
  • Vous couper d’internet.
  • Finir d’écrire un article de 4000 mots.
  • Téléphoner à de vieux amis chaque week end.

Ces actions semblent simples à réaliser, et elles le sont le premier jour, mais c’est leur répétition qui va demander une grande force mentale. S’il est facile de s’entraîner un jour où l’on est en pleine forme, qu’en sera-t-il quand on ne se sentira pas en forme? Ou lorsqu’on connaîtra une baisse de motivation?

Gagner en force mentale demande de trouver un ennemi puissant à affronter autre que soi-même.

 

Se focaliser sur un seul ennemi à affronter

Dans notre monde moderne, nous avons tendance à vouloir faire plein de choses en même temps. Ce qui nous conduit à l’habitude d’oublier que nous avons une force de volonté limité et qu’on ne peut pas combattre sur tous les fronts tout seul. La guerre et les victoires ou les défaites historiques nous l’ont prouvé, alors pourquoi cela serait différent dans la vie?

boxe

Essayez donc de réparer une voiture en préparant le repas du soir et vous me direz si vous y arriverez. Où est-ce que je veux en venir? Pas d’inquiétude, vous allez très vite comprendre.

La force mentale est une qualité abstraite. Elle est liée à la nature des difficultés que vous allez rencontrer. Si vous vous levez tous les jours à 5 heures du matin c’est naturel pour vous, peut-être que même vous l’avez toujours fait depuis votre enfance. Mais alors pourquoi tout le monde ne le fait pas? Même ceux qui le voudraient mais qui n’y arrivent pas?

 

Pour deux raisons :

  • Ils ne voient pas le fait de se lever à 5 heures comme un ennemi de valeur de qui triompher.
  • Ils ont succombé au message que le cerveau envoie pour vous dire d’abandonner.

Un homme ne peut être battu que de deux manières: s’il abandonne ou s’il meurt. Abandonner suppose que vous avez laissé cet ennemi vous éliminer du jeu.

 

Être en compétition pour gagner la couronne

Nous avons grandi dans une société où le fait d’être deuxième ou troisième est quelque chose de bien (youpi il a la médaille d’argent ou de bronze). Et si l’on termine deuxième, on va par exemple entendre des discours comme : « On n’a pas gagné la finale mais on a bien joué, on peut être fier de nous ». Conneries putain! Putain de conneries puissance 10!

couronne

Est-ce que nos ancêtres en se faisant botter le cul par les légions de césar se disait : « César nous a vaincu, forcé à déposer les armes, pris nos familles en otages, mais au final ce n’est pas grave parce qu’on a combattu courageusement et avec grâce« ?

Non, certains parmi eux, comme Vercingétorix, faisaient mine de coopérer mais préparaient leur soulèvement. Aucun guerrier ne peut se rendre sur le champ de bataille pour autre chose que de dominer, submerger, écraser et tuer ses ennemis, les uns après les autres. Lorsqu’on affronte la mort en face, il n’est pas question de savoir si on s’est bien battu ou non, il faut vaincre ou mourir, point.

A ce stade de ce guide, ce que j’aimerais vous faire comprendre c’est que la victoire, le statut, la confiance en soi, et la force mentale n’est accessible qu’en se servant de la compétition comme moteur.

Reprenons notre exemple de se lever à 5 heures du matin :

  • Êtes-vous prêt à payer le prix pour vous lever à 5 heures du matin?
  • Combien de temps pouvez-vous subir la difficulté à s’endormir plus tôt?
  • Combien de temps pouvez-vous supporter le manque de sommeil avant que votre corps ne s’adapte?
  • Pouvez-vous renoncer aux habitudes tardives pour adopter de bonnes habitudes?

En résumé : êtes-vous prêt à faire tout ce qu’il faut pour triompher de cet ennemi? Ou êtes-vous simplement en train de vous dire que ça serait bien d’essayer de se lever un peu plus tôt?

Vous n’êtes pas là pour essayer, vous êtes là pour accomplir une mission des plus simple : anéantir vos ennemis et accomplir votre mission coûte que coûte.

Contrairement à notre illustre ancêtre, vous ne risquez pas votre vie et votre liberté dans une guerre, mais votre cœur doit être animé des mêmes émotions. La compétition peut exister pour plein de choses, ou contre plein de personnes différentes, mais vous avez besoin d’une personne à anéantir (vous ne devez pas seulement la vaincre) pour vous donner l’énergie de parvenir à de grandes choses

L’idéal pour développer un mental de gagnant c’est d’être en compétition avec tout le monde dans tous les domaines. Il est hors de questions de laisser quelqu’un vous battre dans un domaine, même une gamine avec sa corde à sauter. Elle aussi doit apprendre que la victoire a un prix important.

 

La sélection continue tout le temps

Nous avons déjà établi ensemble que développer une attitude de domination est nécessaire pour atteindre l’excellence. Pour y parvenir, j’aime me représenter l’idée de « gagner sa couronne ».

C’est à dire que dans n’importe quel domaine, vous êtes toujours jugé sur un standard officiel ou non (par exemple personne ne vous dira que la taille ou l’âge ça compte, mais de fait ça compte), et si vous voulez développer votre force mentale, il est important de casser et de briser ces standards.

Vous devez mériter votre couronne tous les jours.

Vous n’avez probablement jamais dû entendre parler de ça car c’est un concept que j’ai inventé. Mais aussi parce que nous vivons dans une société où les gens veulent être roi mais sans en démontrer les qualités.

Une société qui vie dans le fantasme qu’on désire quelque chose, le monde ou l’univers doit nous les donner tout de suite et fermer sa bouche. Mais le monde et la vie ne fonctionne pas de cette manière, les espèces et les individus combattent sans cesse pour la ressource et l’espace disponible et ils évoluent pour s’adapter aux menaces au changements ou s’approprier l’espace vital des autres. C’est pour cette raison qu’il y a des guerres mondiales, mais aussi des guerres médiatiques ou idéologiques, des conflits dans les familles et qu’on ne pourra jamais être totalement d’accord.

Chacun de nous porte en lui ce « gêne territorial« . Vous pensez que non? Présentez-moi donc la femme ou l’homme de votre vie et laissez-moi vous la/le piquer et nous verrons comment vous allez réagir.

Le monde n’est pas là pour vous donner ce que vous voulez, si vous ne vous en êtes pas montré digne. Si vous n’avez pas passé les épreuves de sélections mentales, physiques et émotionnelles nécessaires, vous aurez bien du mal à séduire quelqu’un, entrer dans un corps d’élite, être payé pour votre travail, être reconnu dans une discipline.

Si vous n’atteignez pas certains standards officiels ou non officiels requis, on ne vous considérera même pas comme « entraînable », « recrutable » ou « intéressant ». Par exemple difficile de recruter un maître-nageur qui ne sait pas nager pas vrai?

Parfois c’est juste, parfois injuste, mais en fait il ne tient qu’à vous d’exploser ces standards et ces limitations.

 

Briser ses limites

Jusqu’ici, j’ai beaucoup parlé de force mentale, et même d‘anéantir l’ennemi pour stimuler votre esprit de compétition. Mais au-delà de ça, l’idée principale derrière la compétition et l’idée de gagner à tout prix, il y a la nécessité de faire les choses que vous n’êtes pas supposé faire, que vous ne savez pas faire, ou n’avez encore jamais faites sur une base journalière régulière.

C’est de cette façon que petit à petit, jour après jour, on va mériter sa couronne.

Quel challenge impossible vous êtes-vous lancé récemment?

Un challenge impossible est quelque chose d’assez important, et de suffisamment difficile pour nécessiter beaucoup de temps, de patience et de force mentale à déployer. Pour vous donner un exemple, l’un de mes challenges du moment est de lire et d’enregistrer l’intégrale du petit prince en anglais pour un public anglais puis de le publier sur YouTube.

difficulté

Cela vous parait peut-être facile si vous parlez anglais. Mais il y a un hic… Je ne sais pas encore parler anglais voyez-vous. Jen e sais pas non plus prononcer la plupart des mots, ni comment ils « sonnent ». Et c’est là le principe clé de gagner sa couronne, à l’image de la musculation et de la croissance d’un muscle, on ne peut progresser/croître que sous la pression et en étant proche de notre point de rupture.

Relever des défis et des challenges ou des épreuves presque impossibles à réaliser pour nous actuellement, qui nous mettent super mal à l’aise, dans des conditions de pression maximale, d’intensité maximale et de danger maximal va nous aider à faire grandir nos limites mentales.

 

Quels types de défis relever?

Voilà une question très intéressante! Vous pouvez commencer avec des choses très simples. Pour certaines personnes, le simple fait de se rendre à la boulangerie ou aller dans un lieu public peut constituer un véritable défi. D’autres ont besoin de défis physiques, d’autres de défis mentaux, d’autres de défis relationnels, d’autres de défis professionnels. J’ignore quelle est la nature et l’essence de ce qui vous anime, mais ce dont je suis sûr c’est que vous avez des manques dans un domaine, et que nous avons tous des ennemis à anéantir et des objectifs à atteindre si l’on se donne la peine de chercher un peu quelles sont nos faiblesses et les domaines de notre vie dans lesquels nous voulons progresser.

Il n’y a pas de bons ou mauvais défis, tous peuvent vous faire progresser, mais plus ils sont importants, plus ils sont difficiles, plus ils font peurs, plus ils vous feront progresser. Un jour vous faites du vélo sans les petites roues, et 20 à 40 ans plus tard vous trouver le vaccin contre une maladie dite incurable.

Qu’est-ce qui s’est passé entre ces deux événements? Des centaines de défis relevés, des centaines d’expériences tentées et un mental qui a pris confiance en lui.

confiance en soi

La force mentale c’est ça, c’est la façon particulière que nous avons d’approcher les situations. Soit on se trouve des excuses pour abandonner un défi sous la pression (nous le faisons très souvent), soit on l’affronte sans relâche jusqu’à trouver une façon de l’éliminer. 

Avoir cet état d’esprit de guerrier, au lieu de quelqu’un qui ne fait qu’essayer avant d’abandonner est important car pour réussir n’importe quel objectif un peu difficile et évoluer soi-même, il faut être capable d’endurer une quantité importante de douleur, d’inconfort, de fatigue et de stress. On ne peut pas croître dans une situation confortable, ou en répétant les mêmes actions, ou les mêmes exercices faciles dans lesquels nous sommes déjà à l’aise. Les défis ou exercices que vous vous infligez doivent être vraiment difficiles pour un être humain.

Voulez-vous vraiment la couronne?

Chaque être humain est sensible à la chaleur, au froid, à l’épuisement, à la peur et à la douleur. Personne ne trouve les exercices de math amusants ou la musculation amusante la première fois, mais il faut résister à l’inconfort et se surpasser si on veut progresser dans ces domaines. De ce point de vue là nous sommes tous égaux, ce qui nous sépare des autres, c’est ce qu’on est prêt à encaisser volontairement pour gagner la couronne.

 

Tous vos défis seront plus simples qu’ils n’en ont l’air

La plupart des choses à réaliser dans la vie qu’on peut considérer comme difficile sont extrêmement simples, certaines ne nécessitent même de maîtriser moins de 10 compétences, par exemple : se lever tôt, gagner des muscles, arrêter de fumer, escalader une montagne, apprendre une langue, avoir 20/20 dans ses études sont des défis extrêmement simples.

Pour chacun de ces défis, si l’on veut progresser, il suffit de répéter un même type d’action sur plusieurs semaines, mois ou années. Et plus nous allons fixer la barre haute, plus nous allons progresser vite.

Voici par exemple les compétences clés (et donc les activités à répéter des milliers de fois) pour parler anglais :

compétences pour la maitrise d'une discipline

Si vous ne savez pas encore identifier les compétences clés dans le domaine de votre défi. J’ai déjà expliqué la façon de garder la motivation dans mon article sur la motivation (vous le trouverez en passant par la partie développement personnel du site), il vous expliquera notamment comment définir les compétences clés d’un domaine à travailler (autrement dit comment identifier vos faiblesses).

 

Cherchez la difficulté extrême

Ce que vous devez comprendre à ce stade c’est que plus les exercices que vous allez associer à ces compétences clés seront difficiles plus vous deviendrez fort mentalement et plus vous accomplirez de choses de valeur.

Pour vous donner une image précise, si vous étiez sous mon commandement et que je devais faire de vous un guerrier, je vous balancerais dans l’eau avec les mains et les pieds attachés pour vous apprendre à respirer sous l’eau et à garder votre calme au lieu de vous apprendre à respirer sous l’eau progressivement et en douceur.

Pourquoi?

Eh bien parce que mon but est de faire de vous un guerrier! Et un guerrier ça doit pouvoir garder son self-control dans des situations de grande tension et de continuer à être performant au maximum dans une situation dangereuse comme celle-ci. Si votre esprit commence à paniquer, c’est qu’il n’est pas prêt.

self control

C’est un principe valable pour tous les domaines de la vie, si vous avez peur de soulever 300kg, si vous avez peur d’écrire 500 pages, si vous avez peur de manquer de sommeil, si vous avez peur d’être privé de plaisir, si vous avez peur de parler anglais, si vous avez peur de ce que les gens peuvent penser ou dire sur vous, alors vous n’êtes pas prêt à tuer votre ennemi pour lui prendre sa couronne.

Dans n’importe quel domaine, vous devez être prêt mentalement avant d’attaquer un ennemi, s’il vous fait peur, ou que vous vous sentez inférieur à lui, il a un avantage sur vous, pire même… il vous contrôle mentalement.

 

Se préparer mentalement à ce qui pourrait arriver de pire

Ce qui est amusant avec ce concept de gagner sa couronne, c’est que pour la gagner, vous devrez vous préparer à faire face aux pires situations.

retourner un pneu

C’est à dire vous préparer à faire face aux mêmes scénarios et environnements dangereux régulièrement selon le type de choses qui peuvent vous menacer dans la réalisation de de votre mission.

Dit d’une façon plus simple, il s’agit d’identifier les plus grands dangers/obstacles/points de rupture dans l’accomplissement de votre mission et d’y faire face. Et c’est là ou sa devient super intéressant. Car contrairement à l’approche :

« Je vais essayer et voir ce qui se passe. »

Quand vous êtes en perpétuelle recherche de dangers à affronter, de vos failles et points faibles au lieu de les fuir, vous commencez à développer des stratégies pour les affronter. Reprenons l’exemple de si je vous balance à l’eau attaché de la tête au pied, si vous avez appris à respirer sous l’eau très longtemps, si vous savez vous libérer au moins les mains, alors votre esprit n’est plus en mode : « oh mon dieu, je vais mourir, c’est la fin! », au contraire il est dans l’action pour se libérer et remonter à la surface car il a déjà vécu bien pire.

saut parachute

Soyons maintenant moins violent, si je cherche à apprendre l’anglais, vais-je progresser plus vite si je vais directement me confronter à toutes les difficultés ou si je me contente d’écouter de l’anglais?

S’entraîner de façon à faire face aux pires difficultés vous aide à préparer une réponse immunitaire à une menace ou une agression extérieure (qui arrivera probablement, mais qui n’est pas encore arrivé).

 

Notre cerveau influe sur notre force mentale

Lorsque nous rencontrons un obstacle ou un événement terrifiant, un processus mental en 3 étapes s’opère en une fraction de seconde dans notre cerveau.

Le cerveau :

  1. Le cerveau juge l’état de la situation (on vient de me balancer à l’eau)
  2. Le cerveau s’interroge s’il est équipé pour y faire face ou non? (Je ne sais pas comment défaire mes liens)
  3. Le cerveau détermine les conséquences de l’échec ou du succès à affronter la situation (si je ne les enlève pas, je vais mourir).

Si notre cerveau réfléchi de cette façon, on va quand même essayer de se libérer des liens pour survivre, mais au final on va mourir. Pas de bol…

mécanisme réponse ou fuite

Ce processus c’est le mécanisme de la réponse de fuite ou combat d’une situation, il est à l’oeuvre dans n’importe quelle situation de façon moins intense, si vous vendez quelque chose, si vous voulez sympathiser avec un groupe, si vous voulez faire un gâteau.

 

Prenons ce dernier exemple car il est très simple, vraiment réalisable par tout le monde, mais peut quand même vous faire rater votre défi :

  1. Le cerveau juge l’état de la situation (j’ai envie de faire un gâteau pour mes amis)
  2. Le cerveau s’interroge s’il est équipé pour y faire face ou non? (Je n’ai jamais préparé de gâteau)
  3. Le cerveau détermine les conséquences de l’échec ou du succès à affronter la situation (s’il n’est pas réussi on va se moquer de moi).

C’est cette réaction primale du cerveau face à la difficulté ou à la peur qui nous fait abandonner si facilement car quand nous n’avons pas d’expérience dans un domaine, nous ne voyons ni comment réussir quelque chose, ni le bénéfice ou ce qu’on pourrait perdre à ne pas le faire. Une situation en elle-même ne cause pas de réaction émotionnelle ou de douleur, c’est notre interprétation ou la signification que notre esprit donne à cette situation qui provoque une chaîne d’événements et de réactions qui amènent la peur ou l’abandon (si je ne les enlève pas, je vais mourir; mes amis vont se moquer de moi si c’est raté). Mais lorsque l’on est préparé à ces situations, la tâche reste toujours aussi simple.

Attends Renaud, tu es en train de me dire que faire un gâteau et être balancé les mains liées dans l’eau c’est pareil?

En terme de force mentale, le mécanisme est le même. Si vous changez ne serait-ce qu’un peu l’enjeu d’un défi alors votre esprit peut vous aider à gagner ou s’effondrer. 

Par exemple imaginez si vous deviez préparer un gâteau pour un sommet mondial. La tâche est exactement la même que si vous le faisiez chez vous, mais le niveau de puissance mentale nécessaire pour résister à la pression d’abandonner complètement différent.

Mais putain, pour un gâteau au chocolat, il faut du chocolat de première qualité! Ça c’est de la merde! Réveille-toi!

Si vous avez déjà regardé l’émission cauchemars en cuisine (l’originale), vous y verrez souvent Gordon Ramsey péter des câbles et faire pleurer les gens dans chaque épisode. Pourquoi cela arrive? Un peu pour faire le show à la télé oui, mais surtout parce que les gens ont une organisation et une cuisine totalement à revoir qui fait que leur restaurant est au bord de la faillite. Ils ne jugent pas leur situation et la menace potentielle à laquelle ils sont confrontés de la bonne façon. Ils n’ont pas les outils pour y faire face et ne se remettent pas en cause parce que ça leur fait peur de changer leurs habitudes. Tous les coachs connaissent cette situation, vous dites ce qu’il faut faire à la personne mais elle ne veut pas abandonner ses anciens comportements.

Le stress, l’anxiété ou le doute ne sont que différentes réactions et degrés de la peur qui peuvent influencer notre état physique et notre capacité mentale Elles sont produites automatiquement par notre cerveau, mais heureusement elles peuvent être diminués ou contrôlées par l’esprit

Ce qu’il est important de comprendre à ce sujet c’est que votre corps répondra toujours aux situations dangereuses de la même façon/avec les mêmes réponses physiques. Mais que si vous vous êtes préparé à vivre le pire, alors la façon dont il percevra la situation sera complètement différente, la peur existera toujours (elle est biologique, elle ne peut pas être anesthésié avec une pilule), mais elle sera largement diminuée.

Un restaurant qui est prêt à survivre à l’afflux de clients aux heures des repas n’a pas peur d’avoir beaucoup de clients.

La force mentale n’est pas quelque chose qu’on commande. Cela se travaille en s’exposant soi-même de manière consciente à des dangers ou des difficultés croissantes en relation avec notre mission. De cette manière quand la merde arrive pour de vrai, on est prêt aussi bien mentalement que physiquement et émotionnellement. Oui on a peur, mais on sait déjà quoi faire….

Ce n’est pas ce qui arrive pendant un événement important qui compte, c’est les options de réponses que vous possédez qui comptent. Si je vous explose votre voiture à coup de massue, mais que vous en avez 5 autres au garage cela vous touchera moins émotionnellement que si c’est votre seule voiture. Peut être même que vous n’aurez pas envie de me taper dessus.

D’ailleurs si je fais 2m20 et 30kg de muscle, l’envie de me taper dessus vous passera vite aussi bizarrement…

Pas de problème, ce n’était pas ma préférée…

Si vous voulez gagner la couronne, il est donc essentiel de répliquez les situations de stress mental, émotionnel et physique que vous allez vivre lors de votre mission pour vous entraîner. 

Votre préparation à ces situations dangereuses ou imprévues va créer une sorte de tampon entre l’objet d’une peur et votre réponse primale. Ce qui vous aidera à prendre des actions et décisives plus rapidement, puisque vous ne serez pas débordé par la situation et aurez déjà une idée des actions à faire dans une situation comme celle-ci

Si je sais sauter en parachute, respirer sous l’eau 5 minutes, ça ne me fait pas peur de sauter, ou nager sous l’eau. Qu’importe votre domaine, vous devez vous mettre dans l’idée de devenir super entraîné dans votre domaine. Et le mieux pour s’entraîner n’est pas forcement de passer le plus de temps sur une tâche, mais de relever des défis énormes. De voir ces défis comme des ennemis à éliminer.

Il est nécessaire d’admettre ses faiblesses pour mieux se préparer à les affronter (faites-en la liste si nécessaire). Vos ennemis ont besoin d’avoir des noms.

Par exemple j’ai dans ma vie deux axes assez simples :

  • Les défis créatifs.
  • Les défis physiques.

J’entends par physique tout ce qui se rapport au monde réel, et par créatif tout ce qui se rapport à la création. Un défi physique peut aussi bien être d’organiser un voyage à plusieurs, que d’inviter une femme à sortir, ou encore de gagner 30 kilos de muscles. Plus vous allez vous inventer des épreuves difficiles plus vous allez évoluer dans votre vie et vous renforcer mentalement. 

Je vous conseille d’utiliser un carnet pour noter vos ennemis à éliminer (les créatifs, les physiques, les relationnels, etc.). Vous aurez en plus le sentiment d’être une sorte de mafieux en le faisant. Notez les boss des différentes familles, mais notez aussi les sous-fifres qui nuisent à votre business (des ennemis de petite ou moyenne taille). Avec l’exemple de l’anglais si le plus gros ennemi est un test de validation des acquis, les petits ennemis sont les mots de vocabulaire qui vous bloquent, des expressions locales, et les ennemis moyens écrire une rédaction, tenir une discussion pendant 10 minutes… Bref, vous avez compris le principe…

 

Chercher à vous confronter à des épreuves toujours plus difficiles

Votre plus grand challenge dans la vie sera toujours de retirer unes par unes les peurs que vous pouvez avoir dans la vie et de vous exposer à des situations qui vous mettent en difficulté. Cela doit devenir votre jeu préféré.

C’est quelque chose qui est valable individuellement comme collectivement. C’est dans les situations et épreuves difficiles qu’on forge des groupes capables de triompher plus tard.

« La couronne se gagne, se mérite et se transmet entre ceux qui brisent les limites. »

Cette idée est un système de valeur à elle seule. Car qu’est-ce que sont des valeurs comme la loyauté, la tolérance, l’intégrité, le pardon, la ténacité si ce n’est des moments où l’on fait des choix difficiles, dangereux, inconfortables qui mettent potentiellement en danger notre bien-être personnel? 

 

Avoir soif de gros achèvements et de nouveaux types d’achèvements

Les choses qui sont faciles à obtenir sont un piège car, si elle nous permettent d’avoir de la gratification instantanée sur le moment, elles ne renforcent pas notre mental, par exemple en tant que bloggueur, je pourrais écrire des dizaines d’articles de 500 mots pour m’éclater. Mais si je le fais, je ne me sentirais pas épanoui créativement, non pour évoluer, j’ai besoin de me lancer des des projets dingues et super difficiles. C’est en les faisant(tuant ces ennemis qui n’existent que dans ma tête) que je vais aussi grandement évoluer.

Conquérir le même challenge tout le temps ne récompense pas suffisamment, pour faire progresser son mental et ses accomplissement, il est important de se confronter à des choses que la plupart des gens pensent inatteignables.

La douleur, la difficulté, la pression, la longue durée associé(e) à un défi sont des éléments qui vont éliminer les éléments les faibles de la course. 

Votre standard de réussite ne doit pas être calé sur celui de la masse. Il ne doit même pas être calé sur celui de certains champions. Il doit aller encore au-delà de ça

Vous devez consciemment ajouter de la difficulté dans tout ce que vous allez faire pour gagner le droit de porter la couronne. Les seules personnes que vous pouvez admirer, suivre ou imiter son celles qui se battent pour leur couronne. Vous les remarquerez facilement, ce sont des gens extraordinaires et ils sont rares.

Il n’y a que 2 choix possibles pour vous :

  • Douter et avoir peur.
  • Choisir d’être exceptionnel et représenter l’élite.

Que choisirez-vous? Vous le savez déjà…. Éliminez l’ennemi, et prenez-lui sa couronne. S’il y en a 300 sur votre route, fixez-vous et éliminez 300 difficultés, puis continuez jusqu’à avoir anéanti l’ennemi. Que cet ennemi soit une vague, un bien immobilier, une performance sportive, une fille à séduire, un public à faire rire, un événement public à organiser, un livre à écrire, une langue à apprendre, bottez-lui le cul et prenez lui la couronne.

Et quand vous aurez achevé un ennemi (une difficulté), recommencez, allez en chercher un nouveau encore plus fort et difficile à affronter. Faites-en un jeu.

Allez chercher votre force mentale, personne ne vous en fera cadeau...

 

L’anecdote sur ma propre force mentale

Pour l’anecdote : J’ai voulu abandonner l’écriture de cet article 3 ou 4 fois, laissant ma petite voix (qui manifeste le doute pour vous amener a faire des choses plus agréables) me dire qu’il était nul et que je devais abandonner. N’écoutez pas cette petite voix, si vous l’écoutez, vous lui laissez le contrôle mental et émotionnel de votre esprit. Soyez simplement persistant et continuez à faire ce qui doit être fait pour achever l’ennemi.

Mission accomplie, centre de commandant à vous.